LE TEMOIGNAGE DE SOPHIE
11/07/2019
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Je suis maman de 3 enfants, HG pour le 3ème et 2 hg avec interruption de grossesse. La 1ère en 2006 (ivg), la 2ème en 2008 (3ème enfant) et la 3ème en 2017 (ivg).
Avant la grossesse de Kate Middleton je n'avais jamais entendu le nom médical de cette maladie alors que j'en ai souffert bien avant elle et à 2 reprises, je pensais que j'étais la seule femme au monde à avoir vécu ça, les medecins me regardaient comme une bête curieuse, j'avais l'impression d'être un cas d'étude pour la science.
Pour mes 2 premières filles j'ai été malade au-delà des fameuses nausées matinales du 1er trimestre mais ça n'était encore rien comparé à ce que j'ai vécu par la suite.
En 2006, je suis tombée enceinte et les nausées et vomissements ont commencé rapidement. Je vomissais des dizaines de fois par jour, je ne pouvais plus rien avaler même l'eau repartait aussi vite qu'elle était entrée mais pire encore je ne supportais plus aucune odeur y compris l'odeur de dehors, le simple fait d'ouvrir la fenêtre de la pièce où je me trouvais me déclenchait une série de vomissements. Encore pire je ne supportais aucun contact physique, je ne pouvais pas prendre mes filles dans mes bras, leur odeur me déclenchait des vomissements. Je maigrissais à vue d'oeil (-7 kg en 5 jours), je n'avais plus aucune force, j'étais une loque,on aurait cru une morte-vivante. Le gynéco m'a fait hospitaliser dans le noir, sans visites ou presque, sous perfusion de primperan évidemment , ça ne marchait pas, rien ne marchait (primperan, vogalène, péridys...)on a tout essayé. Il me disait que c'était à cause du nerf sympathique ail porte pas vraiment bien son nom celui là! Les seuls moments où je ne vomissais pas c'était quand je dormais, mais dès que j'ouvrais les yeux, ça recommençait. J'ai passé 1 mois à l'hopital, je pleurais tous les jours toutes les larmes de mon corps, j'avais les idées noires, je tombais en dépression, alors j'ai pris une décision! J'ai avorté juste avant le délai légal, je n'en pouvais plus physiquement et moralement. Tout de suite après l'ivg, les vomissements se sont arrêtés instantanément.
2 ans plus tard, mon mari et moi voulions tjs avoir un bébé, alors je suis retombée enceinte, j'appréhendais le jour où je me réveillerais avec la nausée, pendant 3 semaines rien, je croyais presque que je ne serais pas du tout malade (comme certaines de ces femmes qui disent qu'elles n'ont jamais été autant épanouies que pendant leur grossesse, qui se vantent de n'avoir même pas eu une petite nausée, je les détestais !) Bref, je suis vite revenue à la réalité quand les nausées ont commencé... rebelote, c'était reparti pour un tour, vomissements, perte de poids extrême, nouveau gynéco qui n'avait jamais vu ça de sa carrière qui ne me croyait pas, qui pensais que je ne désirais pas mon bébé, qui pensais que j'exagérais et que je me complaisais dans mon état (biensûr, j'adore vomir!) finalement, après avoir perdu 10 kg en 10 jours il s'est décidé à me faire hospitaliser, il a compris que le primpéran et compagnie ça servait à rien alors il m'a mise sous Largactyl en perf, c'est un neuroleptique qu'on donne aux schizofrènes. Résultat, ça marchait plutôt bien, je ne vomissais plus que 4-5 fois/jour, par contre j'étais déphasée, comme shootée, ça m'endormait le cerveau. J'ai passé 15 jours à l'hosto, je suis sortie et je suis restée sous ce médicament jusqu'à mon 7e mois de grossesse, j'avais une vie à peu près normale, je vomissais 4 fois/jour, je souffrais de régurgitations acides atroces. Quand j'ai ralenti puis finalement arrêté le traitement, je déprimais, je pleurais tout le tps et j'avais les idées noires, les vomissements ont augmenté mais son restés stables à 5-6 fois/jour jusqu'à mon accouchement à 8 mois de grossesse d'un beau bébé de 54 cm et 3,490 kg quand même!
Après la naissance de mon fils c'est clair, les grossesses c'était terminé pour moi, je ne voulais plus revivre ça, mon 3ème enfant était donc le dernier.
Mais les années ont passé, mon mari n'ayant qu'un enfant (notre fils) rêvait d'un 2ème, d'un petit dernier et moi je le voulais aussi et j'étais prête pour un 4ème et dernier.
J'ai su que j'étais enceinte mi-août 2017, c'était donc une grossesse désirée, j'ai ressenti les 1ères nausées vers début septembre, pendant une semaine j'ai continué à travailler avec des nausées et les vomissements qui commençaient. Finalement les vomissements étant de plus en plus rapprochés, j'ai dû arrêter de travailler. À partir de là, l'enfer a (re) commencé. Je vomissais au moins 30 fois par jour, du matin en ouvrant les yeux, jusqu'au soir en les fermant. Je ne pouvais plus rien avaler , même l'eau ne passait pas, plus aucune forces, je ne pouvais plus rien faire seule, me laver était un calvaire, je ne supportais plus l'odeur du gel douche, le goût du dentifrice. Je n'arrivais plus à tenir une conversation, le fait de parler me déclenchait des vomissements. En 1 semaine j'ai perdu près de 8 kg. Je passais mes journées dans le canapé avec ma bassine que mon mari vidait et rinçait régulièrement. J'étais dans l'impossibilité de m'occuper des enfants, de la maison, des repas... De rien en fait. Au bout d'une semaine mon mari m'a conduite à l'hôpital, j'y ai passé 4 jours, la gynécologue le Dr Maisonneuve, m'a prise en charge, je lui ai expliqué que c'était la 3ème fois que je vivais cette situation, elle semblait connaître. C'était la 1ère fois que j'avais affaire à un médecin qui connaissait l'hg et qui ne m'a pas prise pour une folle qui rejetait sa grossesse.
Bref, à l'hôpital, on m'a réhydratée avec une perfusion, je leur ai dit que le primperan, vogalène et compagnie ne me faisaient strictement rien, du coup ils ont mis du zophren. Au début, ça a marché, je me sentais mieux mais très vite les effets positifs se sont dissipés et les vomissements ont repris de plus belle. Après, on a testé le donormyl, en comprimés ça a marché également au début ça me faisait dormir, du coup quand je dormais je ne vomissais pas. Alors après 4 jours je suis sortie de l'hôpital avec le donormyl. Mais après quelques jours, le médicament ne me faisait plus d'effet et les vomissements revenaient et mon état se dégradait de nouveau. Je suis retournée à l'hôpital 15 jours après ma sortie. Ils m'ont de nouveau gardée 3-4 jours sous perf de zophren mais ça n'allait pas beaucoup mieux, mon moral était au plus bas, je pleurais tout le temps, le personnel soignant était attentionné avec moi, le Dr Maisonneuve à l'écoute mais malgré tout je n'en pouvais plus et je ne me voyais pas revivre la même grossesse que pour mon fils où j'ai vomis jusqu'à l'accouchement. J'ai pris la décision d'interrompre la grossesse. Le Dr voulait me laisser le tps de réfléchir à ma décision, j'ai rencontré la psychologue avant de sortir de l'hôpital. Une semaine après j'avais rdv avec l'anesthésiste, j'avais des sacs en plastique pour vomir dans la voiture et dans la salle d'attente, mon mari me tenait pour marcher, j'étais vidée de toutes mes forces. Le 13 octobre je suis retournée à l'hôpital pour l'ivg, je suis arrivée à 8h du matin, on est venu me chercher vers 11h, l'attente était atroce, je vomissais, j'avais froid, je tremblais de tout mon corps. Après l'intervention, plus rien, plus de vomissements ni de nausées, fin du calvaire !
Désolée pour la longueur du texte, merci de m'avoir lue.
LE TEMOIGNAGE DE ELODIE
18/07/2019
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Tout à commencé le 31 mai 2014. Je me mari. le plus beau jour de ma vie. J arrête la pillule.
nous voulons un bébé.
voyage de noce fait , j annonce au papa fin août 2014 que nous sommes partis à 2 mais revenus à 3! nous sommes aux anges. Mais tout cela va très vite se transformer en cauchemard ....
des 6 sa , j avais nausées , vomissements, chutes de tension, puis descente aux enfers...
impossible de manger ni de boire. descendu à 6 de tension.... hospitalisation , perfusion, mise dans le noir sans visites ni télé ni téléphone. il fallait que je me repose... après plusieurs jour sous Prinperan , puis zophren, je remange un peu puis je sors....
quelques jours après , je rechute.... bébé va très bien et grossit bien. C est déjà ça. ..
j ai été hospitalisé en moyenne toutes les 3 semaines jusqu au 7 ème mois.... Je vomissai 20 fois par jour...j ai perdue 12 kg.Je deprimais,je vivais dans le noir et seule car je ne supportais aucune odeur...Je pleurais beaucoup mais mon bébé allait bien!
lesmédecins me disait que j avais la maladie de kate middleton.
puis d un coups, ne reste que les nausées matinales et le degout de manger.
quelques tour sur les toilettes de temps en temps mais ça allait...
au 9eme mois , c est reparti pour un tour... les vomissements reviennent quotidiennement ... jusqu a l accouchement....
ce jour , mon Fils est né . le 31 mai 2015 à 3h13, après 6h de travail, une péri bien trop dosee, une ventouse et beaucoup de fatigue, mais je suis délivrée de cette maladie . le matin, je mourrais de faim , de soif et je n avais plus de nausées!
mais voilà, 3 ans après, nous voulons un 2eme bébé .
nous voilà en essaie en février 2018. finalement , bébé 2 arrivera comme son frère, pour mai 2019! tout le monde est heureux de cette nouvelle. sauf que, les vomissements matinaux ont commencé à 3 sa ... et c est à causes d eux que j ai su que j étais enceinte.....
me revoilà partie dans la galère ...
comment un si heureux événement peut se transformer en si gros cauchemard?
c est la rentrée des classes, petite section pour mon grand qui voit maman souffrir... C est dur de se lever le matin et d assumer, il le voit... C est dur de lui faire à manger le midi car papa travaille mais il faut que lui mange, même si moi, je vomis....
papa rentre et je vais me coucher, il n y a que quand je dors que je vais bien.... J essaie des médicaments, je suis hospitalisée une première fois vers 8 sa avec déjà moins 6kg au compteur. déshydratation , tensions 8 ... directement mise sous zophren , sortie 3 jours après sans ordo....mon médecin accepté de m e prescrire 5 jours. Je re vie . Je mange un peu, bois , arrive à me prendre en mains... Mais 5 jours c est peu et ça fini vite.... me revoilà hospitalisée quelques semaine après et à 3 mois de grossesse , j avais moins 10 kg ... bébé va bien . ....
je suis alors prise en charge par mon médecin traitant qui accepte de me prescrire du zophren tant qu' il y en a besoin. ouf!
je suis sauvée! ça va mieux, encore de vomissements de temps en temps , mais surtout des nausées et beaucoup de fatigue. mon grand me voyait malade, et mon coeur se déchirant lorsqu' il me refaisait en train de vomir.... à 6 mois de grossesse, je reprend le travaille, je suis épuisée , mais à mon compte , je ne peux plus prendre ma remplaçante .... J adapté au mieux. je n en peu plus... me voilà en congés patho , enfin. puis la voilà, la délivrance. ce 11 mai 2019 , j y ai cru, finalement fausse alerte, puis ke dimanche, j ai su que c était le moment. elle allait arriver! ce 2eme enfants . cette petite merveille.elle est née sans péri , avec accompagnement hypnotique. une naissance merveilleuse ,le 12 mai 2019 . debout en 2 h, une soif énorme , l eau était merveilleuse. le goût revenais . en 2 h j étais sur pied pour aller dans ma chambre .C était fini. ce cauchemard avais pris fin.
2 grossesses, garçon et fille, 2 hg , 2 cauchemards qui finissent avec les plus beaux cadeaux du monde. Mais probablement deuil d un troisième...
Merci de m'avoir lu.
LE TEMOIGNAGE DE MORGANE
24/07/2019
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L’HG
Je ne me suis jamais posé de questions sur la grossesse avant d’étre enceinte. Ma mère, mes amies, mes collègues me parlaient de leur grossesse avec bonheur et nostalgie. Tout allait donc bien se passer pour moi ! Ma soeur tombe enceinte et 6 mois après c’est mon tour ! Quel bonheur pour nos familles !
Dés 6SA je me sens mal, la nourriture devient pour moi quelque chose d'étrange dont le goût change en permanence, je n’arrive plus à boire de l’eau, je vomis environ 6 fois par jours pendant 4 mois, j’ai des nausées supportables mais globalement je me sens mal… Je n’arrive pas à rester debout, je ressemble à un zombie… Ma soeur ressemble à une princesse! Elle est très heureuse, sourit, fait de belles photos de grossesse… On ne vit pas du tout la même grossesse!
A mon 5 ème mois de grossesse , ma gynécologue étant en congés, je suis reçue par sa remplaçante à l'hôpital ou je vais accoucher. Elle me demande comment je me sens: Mal! Je vomis encore ⅔ fois par jour, impossible de garder mon repas du soir, de boire de l’eau ou de rester debout plus de 15 minutes.” si vous vomissez encore à ce stade c’est dans votre tête, posez-vous les bonnes questions, voulez-vous vraiment de ce bébé? Et puis il faut faire du sport dans votre état, allez donc courir un peu ou faire de la piscine” Je lui demande si elle m’a bien écouté et lui répète que ce n’est pas possible “ c’est dans votre tête! La grossesse ne rend pas malade”. Je n’y remettrai plus jamais les pieds. Je rencontre une sage femme libérale près de chez moi, libération!!!
Je continue de travailler jusqu'à’ à 7 mois de grossesse, mes collègues me voient sortir de mon bureau pour aller vomir , je ne me maquille plus car je pleure quand je vomis, je me sens mal et je lis la compassion dans les yeux de mes collègues.
17 janvier 2016 Maximilien arrive, quel bonheur ! De plus je me sens beaucoup mieux, je vomis une dernière fois après l’accouchement mais je peux reboire de l’eau! Elle a un goût merveilleux ! La nourriture retrouve également un goût familier !
Début 2018, je tombe à nouveau enceinte 6 mois aprés ma soeur ! C’est un bébé du 14 février, un bébé saint-Valentin ! Le cauchemar recommence et s’intensifie. Dès 6 SA je vomis 6 fois par jours, puis 10 voire 15 fois par jours. L’eau et la nourriture redeviennent mes ennemies. Les nausées sont insupportables et me suivent jours et nuit, j’ai peine à ouvrir les yeux, impossible de me tenir debout plus de 2 mins.Je souffre d’hypersalivation , je crache environ 2 litres de baves par jours dans une bouteille de jus de fruit vide que je garde près de moi en permanence avec une petite serviette ( Hyper glamour quand quelqu’un passe vous voir) Impossible donc de conduire d’aller travailler, mes parents prennent le relais pour Maxou et l'emmène tous les matins chez sa nounou et le ramène à la maison tous les soirs.
Chaque jour c’est le même rituel, je descends de mon lit jusqu’au canapé, je garde les yeux fermés, je pleure, je me traîne aux toilettes à l'évier, dehors pourvus que je puisse pencher ma tête pour vomir ! Je vomis de la bile puis au bout de 10 jours je vomis du sang, je m’urine dessus, je pleure j’ai envie de mourir pour que tout s'arrête !
J’appelle ma sage femme qui me conseille d’aller à l'hôpital pour suivre le protocole d'isolement ( perte de 8 kg, je pèse 70 kg pour 1,78 m) je refuse, j’ai besoin de ma famille pour survivre à tout ça !
Puis arrive la 16 éme semaine, j’arrive à garder les yeux ouverts plus longtemps, je fais des recherches sur mon téléphone et je decouvre 9 mois avec ma bassine et l’Association de lutte contre l'hyperémèse gravidique. Ca y est ! Ce que j’ai porte un nom et ce n’est pas dans ma tête ! D’autre femmes subissent la même chose, je me sens comprise et entourée, je vais arriver à mener cette grosse à son terme ! J’ai vomis 2/3 fois par jours jusqu’à la fin, les nausées ne m’ont pas quitté, j’ai beaucoup pleuré et j’ai eu envie de mourir tous les jours.
7 novembre 2018 Alexandre est arrivé parmis nous, quel bonheur ! Plus de nausées dés la délivrance, 5 jours après plus d’hypersalivation.
Je ne vous parle à aucun moments des autres maux de la grossesse( sciatiques, remontée acides, double thrombose, port de bas de contention, rétention d’eau, syndrome du canal carpien, douleurs ligamentaires ect) car à côté des nausées et vomissement ce sont des maux qui ne font pas le poids. Je ne vous parle pas non plus des divers médicaments essayés qui ont été totalement inefficaces sur moi( primperan, donormyl…).
Battez-vous les filles, le bonheur est à la clef même si le chemin est très dur, ça en vaut la peine! Soyez bien entourées. Bon courages à toutes les mamans et futures mamans, bon courage aux papas, soyez très présents et très à l'écoute de votre compagne en souffrance...
LE TEMOIGNAGE DE MYRIAM
24/08/2019
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Bonjour à tous.
C'est avec beaucoup de joie que nous avons accueilli notre petite Emy le 9 août dernier.
Ce bébé nous l'avons vraiment désiré, nous étions prêts et lorsque j'ai appris que j'étais enceinte, le 25 novembre 2018, nous étions tous les deux particulièrement ravis.
Malheureusement, une semaine tout juste après la nouvelle, je commence à avoir des nausées et très vite des vomissements. D'abord 4-5 fois par jour. Je lis partout que c'est un signe de bonne santé du bébé, qu'il faut que je me réjouisse de ce "petit bobo de grossesse". A 6sa je vomis déjà plus de 10 fois par jour et vais voir le remplaçant de ma gynécologue. Lui aussi me parle de petit bobo et me prescrit du vogalène. Ça ne marche pas.
A 7sa je vomis 20 fois par jour et vais voir mon généraliste. Celui-ci me dit qu'il n'y a rien à faire d'autre que d'être patiente, il me prescrit du primpéran et me dis que je serais contente d'ici peu d'avoir perdu quelques kilos...
J'en suis déjà à 9kgs de perdus, je n'arrive ni à avaler les cachets, ni à manger. Je n'arrive pas à prendre mes vitamines de grossesse. Je me force à boire mais je vomis tout, je vomis même du sang.
Je tiens encore 3 semaines comme ça. Mon conjoint vide ma bassine à vomi, me fait couler des bains parce que je ne tiens pas debout, fais le ménage quasi tous les jours pour éliminer ces odeurs qui m'insupportent. Il ne dit rien lorsque c'est son odeur qui me rend malade.
A 10sa j'ai perdu 15kgs et je ne tiens plus. Nous allons aux urgences. Là un médecin odieux me reçoit alors que je suis en détresse et me dit que je lui fais perdre son temps, que ce ne sont que des vomissements et qu'il ne pourra rien faire pour les arrêter. Finalement un gynécologue de la clinique me fait hospitaliser à la maternité. Protocole à l'ancienne, dans le noir, pas de visite, perfusion. Je reste 5 jours sous Zophren. Contre toute attente, les vomissements cessent et je mange à nouveau. A la sortie je revis.
Seulement cela ne dure que 4 jours. De nouveau je ne supporte plus les odeurs de ma maison, je vomis de plus en plus chaque jours.
Je songe à l'IVG mais en regardant l'échographie de mon bébé je décide de tenir le coup.
Retour à la clinique à 12sa. Même protocole. On me met d'abord sous primpéran mais je vomis du sang à longueur de journée. Au bout de 3 jours on me remet sous Zophren et cela marche en peu de temps. Je sors une semaine plus tard. Je supplie le médecin de me prescrire du Zophren mais il ne me donne que du primpéran. L'ordonnance part directement à la poubelle, je suis désemparée.
Évidemment, les vomissements reprennent très vite. Devant le manque de soutien du corps médical, avec mon conjoint nous décidons de nous débrouiller seuls. Je tente le donormyl, je bois par petites gorgées, je marche dès que mes jambes veulent bien me porter pour sortir de la maison. Peu à peu les vomissements diminuent.
Je salive énormément, je me déplace en permanence avec un crachoir à la main, je déplore de violentes remontées acides, je déprime d'autant que ma vie sociale a énormément pâtit de la maladie mais je me découvre une force insoupçonnée pour tenir le coup.
Ce qui m'aide à tenir, c'est aussi le fait qu'à chaque visite médicale, je vois mon bébé qui, malgré tout, se développe normalement.
À partir du 6ème mois, je ne vomis plus que quelques fois par semaines, presque une renaissance. Du coup je reprends beaucoup de poids sans pour autant manger excessivement. Alors qu'aucun médecin ne s'inquiétait de me voir maigrir, j'essuie de nombreux reproches pour la prise de poids. Encore une fois, je serre les dents et ne pense qu'à mon bébé qui va bien.
Et puis finalement il y a 12 jours, la délivrance. Emy est là. Je ne salive plus, je ne vomis plus. Non, contrairement à ce que l'on dit, on n'oublie pas les "petits bobos de grossesse". Mais le bonheur de tenir son bébé dans ses bras fait que l'on sait pourquoi on s'est battue pendant 9 mois.
J'entends déjà des membres de ma famille parler de deuxième bébé, je me retiens de leur hurler dessus. Je n'envisage pas de tomber enceinte à nouveau un jour mais pour rien au monde je ne ferai marche arrière à présent.
Je souhaite beaucoup de courage à toutes celles qui sont actuellement dans la tourmente ou à celles qui auront le courage de tomber enceinte à nouveau en sachant ce qui les attend probablement. Nous sommes des guerrières et nos bébés sont de petits miracles. Bon courage à tous ces conjoints qui se sentent impuissants mais qui sont pourtant essentiels pour surmonter la maladie
Merci d'avoir pris le temps de lire mon petit roman 😘
LE TEMOIGNAGE DE MELANIE
27/08/2019
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Grossesses du diable :
- 2 fausses couches.
- Ma première "vraie" grossesse -10kilos, 2 hospitalisations pour vomissements incoercibles et 1 pour risque d'accouchement prématuré. Finalement ma fille se porte a merveille. Elle est arrivée 15 jours avant terme. Elle a aujourd'hui 14 mois.
J'ai haï cette grossesse, je ne voulais plus qu'un seul enfant. Puis à l'accouchement, quand j'ai eu ma fille dans les bras, ma première pensée en regardant le papa fut "on aura un deuxieme". L'accouchement fut une réelle délivrance, ma grossesse un enfer.
Aujourd'hui j'en suis a ma seconde grossesse. Nous voulions des enfants rapprochés. J'apprends que je suis enceinte pour les 11 mois de ma fille. Nous sommes tellement heureux mais en même temps j'ai peur de cette grossesse. Comment gérer ma fille si tout recommence...
Et puis tout recommence... a 1 mois et 1 semaine de grossesse les nausées et vomissements apparaissent soudainement. Incontrôlables, ingérables. Ils font parti de mon quotidien.
Tres vite je suis affaiblie. Je ne parviens plus a m'occuper de ma fille. Changer ses couches sont un calvaire. Tout me dégoûte.
Une journée type :
-Je me lève avec bien du mal.
-Je prends e mon petit dejeuné. Epuisée.
-Une tartine grillée. Immobilisée pendant au moins 30min. Je ne dois sentir aucune odeur, aucun courant d'air, je ne fais aucun geste. Sinon j'ai le malheur de ne pouvoir la digerer.
-Je me douche assisse, les jambes ont du mal a soutenir le haut du corps. Les reins sont broyés par les nausées et vomissements. Le brossage des dents est une réelle epreuve car il finit toujours avec une crise de nausées et de vomissements.
-Sieste jusque 11h30.
-Le repas du midi est impossible, je me force mais ca ne passe pas. Je mange moins que ma fille.
-Sieste toute l'après-midi jusque 17h.
-Pas de goûter ou si oui il ne passe pas.
- Pas de souper.
-19h30 je commence ma nuit.
Sans alimentation, sans eau puisque même boire une gorgée me fait rendre des litres, Coupée du monde, sans ma fille (justr le cododo pour les siestes) sans jouer avec elle, lui chanter une berceuse m'est impossible, la porter me fait mal dans tous les membres, impossible de tenir une conversation, pas de sorties, pas de visite, sans reseaux sociaux, sans télévision. Tout me dérange, tout m'epuise. Je suis incapable de preparer un repas qui pourtant est une véritable passion.
Voilà une journée de mon Hyperemese Gravidique.
Je suis aujourd'hui a 4 mois de grossesse. Le mal disparait de jours en jours.
J'arrive a m'occuper de ma fille progressivement et surtout a lui rechanter ses berceuses. J'arrive a tenir une conversation et a me reconnecter sur les réseaux sociaux. J'arrive a reboire de l'eau. J'arrive a remanger certains aliments le midi et le petit déjeuné n'est plus un probleme.
Je commence a revivre.
Je suis a -8 kilos.
Mon poids de base a ma seconde grossesse etait de 64kilos. Heureusement que j'avais pris du poids volontairement pour préparer cette 2eme grossesse (+5kilos) car j'aurais surement pas échappée a l'hospitalisation.
J'ai un gynécologue de rêve. Il comprend tout a fait ce que je vis... ou survis... pourtant pas de traitement médicamenteux.
Je souhaite temoigner aujourd'hui pour vous dire de ne pas vous bloquer pour un 2eme... mais soyez extrêmement bien entouré par votre gynécologue et par vos proches.
Le papa travaillant énormément, sans ma maman qui vit a 2 heures de route, je ne sais vraiment pas comment j'aurais pu gérer cette grossesse avec ma fille a charge. Elle consacre tout son temps pour nous. Le papa est un super papa qui me porte sur ses épaules. Je me vois en lui sa "Wonderwoman"
Sachez que je pense véritablement que nous avons un pouvoir inestimable d'avoir passer nos grossesses ainsi. Et j'envie toujours les futures mamans qui elles sont en super forme... Je ne connaitrais jamais une belle grossesse...
Je croise les doigts pour que bébé arrive en bonne santé lui aussi et dans les meilleures conditions possibles...
LE TEMOIGNAGE DE MARINA
03/11/2019
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Hypèremèse gravidique...Peu de monde connait cette maladie, même moi lorsque je suis tombée enceinte, et pourtant, elle allait me pourrir la vie pendant des mois...
Novembre 2012, je suis la plus heureuse.Après une douloureuse fausse couche 1 mois auparavant, je suis de nouveau enceinte...A Noël, je commence à ressentir de violentes nausées, ce qui me rassure car à ma 1ère grossesse, je n'ai tout bonnement eu aucun symptome...Dans les jours qui suivent, je n'arrive plus à avaler quoi que ce soit, la moindre odeur est insoutenable.Le medecin me dit que tout est normal et me prescrit du primperan.Le traitement est un echec,je n'arrive pas à le garder dans mon estomac.Le corps medical est sourd à mon sos,et mes proches, qui vivent loin, trouvent mes symptomes normaux, mais ne voient ce que j'endure.Les jours passent,les semaines...et mon mari assiste impuissant à mon mal-être, essayant de tout faire pour me soulager, il essai de me cuisiner tout ce que j'aime, me masse pour me detendre et me reconforte comme il le peut.Malgré tout, il m'arrive parfois de culpabiliser, j'ai tellement desiré cette grossesse et pourtant, je deteste ce qu'elle me fait ressentir, je passe mon temps à pleurer...Je suis une vraie loque, je ne me lève que pour aller aux toilettes et me laver (même ça,devient un calvaire quotidien).La moindre odeur, la moindre image de bouffe, meme en entendre parler me donne des haut le coeur, et je vomis tellement de fois dans la journée que je ne les compte plus.Et comble du "bonheur", je souffre egalement d'hypersalivation, et ça je crois que c'est pire que tout!Arrivée à 4 mois de grossesse, je suis arrivée à -10 kilos, et je suis si faible que je commence a faire un malaise si je suis plus de 2 minutes debout.Les seules sorties que je m'autorise sont les rdv medicaux et l'achat de la poussette de mon bébé.
Et puis en l'espace d'une semaine, miracle, je me sent de mieux en mieux.Je ressent de nouveau quelque chose que je n'avais pas ressenti depuis 3 mois : la faim.Je dois réapprendre à manger de petites quantitées progressives car mon estomac ne supporte pas encore d'etre trop rempli.Malgré tout, sans faire d'excès, le mois suivant j'ai repris 5 kilos en un mois.À partir de ce moment là, le reste de ma grossesse à été parfaite.
18 mois plus tard, non sans craintes, j'attend mon petit deuxième.Au bout d'un mois, les nausées et quelques vomissements apparaissent mais contre toute attente, au bout de 3 semaines je mène ma vie normalement, je n'ai plus de nausées.Je ne pense meme pas pouvoir dire que l'hg était de retour car le fait de ne rien pouvoir manger n'a duré qu'une semaine sur les 3.
Aujourd'hui, j'attend mon troisième enfant et l'hg et l'hypersialorhée sont de retour, et ce coup-çi avant même mon test de grossesse positif.C'est toujours très dur, mais les choses se deroulent un peu mieux pour moi par rapport à la fois précédente car entre-temps, j'ai pris connaissance de l'hyperemèse et qu'en plus , ayant changé de maternité pour mon suivi, je suis tombée sur une super sage-femme qui a su m'orienter vers des solutions.Sous ses conseils, je suis sous donormyl, ce qui ne me permet pas de calmer completement les nausées et ne m'empêche pas d'être malade, mais qui au moins me permet de m'alimenter et boire.Par contre pour l'hypersalivation, aucun remède, et c'est un cauchemar!Cette semaine je vais voir un ostheopathe car à force de vomir, je me suis bloqué les cervicales, ce qui est une souffrance supplémentaire.
Le plus difficile pour moi est de ne pas pouvoir jouer et m'occuper de mes enfants autant que d'habitude, même si je me sent bénie d'avoir un super mari qui est un bon père et s'occupe d'eux, et qui est toujours comprehensif et aux petits soins avec moi.Il ne minimise pas ce que je ressent et il est d'un soutien sans failles.
Dans tous les cas, j'espère que tout ça s'arrêtera vite, pour enfin vivre le reste de ma grossesse sereinement et calmement.Mon petit troisième sera aussi mon dernier, car meme si une grossesse n'est pas l'autre, je ne me sent pas le courage de reprendre le risque de revivre l'hg une fois de plus.
Je n'en tire qu'un côté positif : je me dis que si un jour ma fille, ou belle-fille souffre d'hg plus tard (même si d'ici là j'espere que ce sera reconnu et mieux traité/suivi), je serai là pour l'aider, la soutenir et la comprendre.
Marina.
LE TEMOIGNAGE DE MAGALIE
14/11/2019
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Ma 1ère grossesse se déroule en 2010.
J’attends une petite fille et j’ai 21 ans.
Je suis malade durant les 3 premiers mois... Je vomi n’importe où... Au restaurant, dans l’avion, le matin, le soir...
Mais c’est ma 1ère grossesse, je suis jeune et tout le monde me dit que c’est « normal », donc je serre les dents et prend mon mal en patience. Les vomissements passent au alentour du 4ème mois, mais mon appétit (en tant normal très bon), ne me permets pas de manger en grande quantité...
En 2013, je tombe enceinte de ma 2ème fille. Bien évidemment les nausées matinales et les vomissements font vite leur apparitions... mais cette fois ci, c’est plus dur. Il y a une petite fille à gérer, un travail ou je dois me rendre avec 1 bonne heure de voiture quotidiennement.
Je vomis encore plus qu’à ma première grossesse... mais cela est devenu une « habitude »... je calque mon quotidien sur les vomissements. Un comble pour moi qui avais la phobie de vomir... Je me surprends à prendre sur moi lorsque je pose ma fille à la nounou, et vomir mes tripes 3sec plus tard devant ma voiture, une fois tourné les talons.
Au 3eme mois de grossesse, j’en parle à ma gynécologue qui me dit que ça fait partie du jeu... elle me propose tout de même des séances d’acuponcture, des gélules au gingembre et bracelets d'acupuncture qui n’ont aucun effet sur moi. Je continue à perdre du poids.
Au 5ème mois, elle me parle du Donormyl, qui me stoppera les vomissements quotidiens. Je reste quand même nauséeuse dès que je mange trop, si j’oublie mon Donormyl quotidien ou si j’ai le malheur de me lâcher au repas... ça repart.
En 2017, 3ème grossesse et 3ème fille. Je ne panique pas car je me dis que j’ai le Donormyl, et que je le prendrais dès le début si besoin.
Et comme prévue, les énormes nausées et les vomissements apparaissent. Avec deux enfants à s’occuper, les journées sont longues et j’aimerais ne pas avoir à sortir de mon lit... J’ai souvent eu un mal terrible à leur faire à manger, la simple odeur d’un steak haché me retournait l’estomac et je courais aux toilettes...
Je ne calcule pas le nombre de fois où mes filles m’ont vu sortir des toilettes inquiètes, alors que j’avais les yeux remplis de larmes et la voix cassée a cause des vomissements. Bien sûr à chaque fois, il a aussi fallu les rassurer, leurs expliquer que ce « n’était pas grave », que la petite sœur ne faisait pas de mal à maman !
J’ai également compris les mamans qui décidaient d’interrompre leur grossesse, car cela devenait trop pour elles...
Chaque personne de mon entourage peut raconter une histoire de moi, vomissant quelque part durant une de mes grossesses...
Je suis arrêtée à 2 mois de grossesse par mon médecin car le Donormyl, la fatigue de début de grossesse, les vomissements, mon quotidien de maman, les trajets, je suis au bout... J’ai aussi entendu ma sage femme me dire « vous savez, les vomissements c’est très souvent psychologiques...》.
Je reprendrais le boulot à la fin du 3ème mois. Je continuerais ma grossesse avec mon appétit de moineau, et mes Donormyl...
Cette maladie me laissera des marques à vie mais pour moi elle a été aussi compliquée durant mes grossesses que après. J'ai vécu 5 grossesses en tout... 3 menées à terme, 1 fausse couche et une IVG (pas de jugements). Ce qui est étrange c'est que j'ai subis cela uniquement pour mes 3 grossesses menées à terme... Bizarre...
Après chaque grossesse, je reprends mon alimentation normalement, mais mon corps a tellement été privé durant 9 mois, qu’il stock tout ce que je lui donne en prévision d’une nouvelle « disette alimentaire »...
Je grossi alors après avoir accouché et je dois encore me « battre » pour perdre ces kilos qui s’accrochent.
J'ai également eu de la chance de ne pas avoir à passer par la case hospitalisation pour mes grossesses (même si j'avoue que j'ai parfois espéré que l'on m'y enferme et qu'on me soigne).
Ma dernière fille a maintenant 1an et demi et tout ça et derrière moi. Lorsque l'on en
reparle avec mes proches, on en rigole (moi ironiquement)... Mais je ne pense pas qu'ils ont vraiment compris à quel point j'ai pu me sentir très très mal à certains moment.
Je croise également les doigts pour qu’aucune de mes 3 filles ne subisse cette maladie lorsqu’elles décideront de donner la vie à leur tour. Si c'est le cas, je saurais les accompagner, je connais trop bien cette maladie..., j'espère juste que les équipes médicales seront mieux informées et que des vrais traitement existeront.
Magalie.
LE TEMOIGNAGE DE SARAH
19/11/2019
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J’ai eu 3 grossesses 2 menées à terme et une fausse couche à 3 mois
Pour les 3 j’ai souffert d’hypermèse gravidique
Dès la fin du 1er mois je commence à vomir 24h/24h
sur 5min j’ai la 1er minute où je vomis, pendant une minute ça va et les 3 autres j’ai des nausées jusqu’au ce que je vomisse
c’est comme ça vraiment toute la journée et la nuit
Je n’ai pas de repos
Ensuite vient lés aigreurs lés irritations de l’estomac et je vomis du sang
Je perd énormément de poid je suis déshydratée (manque de potassium sodium...)
Du coup je passe une semaine sur 2 à l’hôpital
Pour les 2 premieres grossesses les médecins disaient que c’était psychologique que je n’acceptais pas ma grossesse
Après m’avoir prescrit du donormyl qui ne faisait pas effet ils m’ont hospitalisé dans une chambre sans lumière ni téléphone ni télé ni visite ni nourriture afin que mon corp « accepte la grossesse »
ils ont vu qu’il ny avait pas d’effet que les vomissements continuaient même après le 3eme mois donc ils ont commencé à enfin me mettre du zophren en perfusion
seulement là je suis passé de + de 100 vomissements à une vingtaines par jours
Pour ma 3eme grossesses au bout d’un mois les vomissements ont commencés, l’hôpital ne voulaient pas me prescrire de zophren pour eux c’était encore une fois psychologique
C’était tellement dure que je pensais à avorter
Jusqu’à ce que je tombe sur un site canadien où ils disaient que le zophren existait en suppositoire !
J’ai demandé à mon généraliste de me le prescrire
(C’est des ordonnances très particulières avec 3 volets avec une confirmation d’identité et à renouveler toute les 2 semaines chez les médecins) il a accepté (a l’hôpital ils ont refusé sous prétexte que ce médicament n’existait pas dans leur pharmacie) et à partir de là j’ai pu rester chez moi m’occuper de mon fils et de la grossesse manger un peu même si les vomissements étaient tjr présents
Mais ça m’a sauvé
Les vomissements s’arrêtent une fois que j’accouche
Mais ce qui est aussi compliqué c’est que je perd tellement de poid qu’après mes grossesses chaque jours je prend du poid et il est très compliqué de perdre ces kilos.
Sarah.
LE TEMOIGNAGE DE SOLENA
10/12/2019
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Je tombe enceinte en juillet 2009 je me retrouve à l'hôpital pour de gros vomissements(je suis à 3 semaines de grossesse) ,on me fais une écho et je sors avec du primperan. Une semaine de tranquillité et puis c'est reparti -10kg en 5 jours hospitalisation d'une semaine à l'isolement perfusion et piqure( je ne sais plus le nom du médicament ) je sors enfin pour 1 mois seulement et retour à l'hôpital ce sera comme ça jusqu'au 5 mois de grossesse. Je décide de ravoir un enfant je me dit que tout ce passera bien les médecins m'ont dit que c'est psychologique que je n'étais pas réellement prête à cet enfant tant désiré car je n'avais que 19 ans. Mars 2011 bébé 2 s'installe vomissement avant même de savoir que je suis enceinte je ne comprend pas je suis perdu. Je fais une réaction allergique au primperan et au piqûre du coup on remplace par du vogalen et zophren. Cette grossesse se déroule comme ma 1ère malade jusqu'au 6ème mois. Mars 2013 3ème grossesse toujours malade et encore une fois toujours plus fort malade jusqu'au 7ème mois et je met enfin un nom sur cette maladie. Les enfants grandissent l'envie d'avoir un petit 4ème et pourquoi pas le 5ème par la suite.je tombe enceinte en mars 2019 et c'est reparti on s'y est préparé et là l'horreur le zophren et donormyl ne font aucun effet mes perfusions ne tiennent pas j'ai des bleu partout (on me pique 4 fois par jour mains, pieds, bras...) on tente l'accupunture, les bas de contention,après 10 jours d'hospitalisation on veut m'avorter mon corp me lache mais je refuse et change d'hôpital. Rien n'y fait je vomis du sang plus de 200 fois par jour je souffre ma tension ne monte pas au dessus de 7. Et après 3 semaines de souffrance je n'ai plus le choix je me retrouve au bloc on m'injecte le produit il se diffuse dans mon bras la perf à encore sauté et je m'endors. Le réveil est horrible je pleure mon bébé m'a été retiré a 14sa mon rêve de porter à nouveau un bébé est terminé. Je ne remercie pas le gynécologue qui ma opéré sans lire mon dossier ( Mme maintenant ne faite pas la même bêtise prenez une contraception et je lis le compte rendu avortement grossesse non désiré)...
LE TEMOIGNAGE DE BETTY
18/12/2019
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Je m'appelle Betty .Je suis sourde et je vis en Belgique .
En 2000 , j’étais tombée enceinte ,mon mari et moi , nous étions très contents, car on l’ attendait depuis 6 mois pour l’avoir . Après , 7 semaines de grossesse, ma vie avait tout a basculé d’un jour à l’autre . C’est le début du calvaire .J’ai dû arrêter de travailler à partir de ce moment-là depuis l'apparition des vomissements incoercibles . Je n’arrêtais pas de vomir ( impossible de manger et de boire ) . A chaque fois que je rentrais chez moi , ça s’empirait des vomissements presque tous les 15 ‘ . J’avais un seau à emporter près de moi , car je vomissais de la bile jaune à cause d'un sous-alimentation ( la crise d'acétone) .J’avais de l’hypersalivation au goût d’aluminium , rien qu’à avaler le goût de ma salive me donnait envie de vomir . Pour dormir , je mettais un morceau de tissus en coton en bouche pour ne pas avaler ma salive qui me rendait malade jusqu’à me réveiller plusieurs fois pendant la nuit . J’avais perdu 8 kg pour les 3 ier trimestre de ma grossesse , j’avais dû aller en urgence à l’hôpital pour me réhydrater . La lumière du jour me rendait insupportable , ainsi que la lumière de la télé m’était devenue insupportable : « cela me provoquait plus de vomissement ) . Le fait ,de me reposer dans le lit et dans le noir ( Cela me soulageait mes vomissements ) . De plus, je ne savais plus me tenir debout et très pâle sur visage ( le fait de perdre des kilos rapidement en un peu de temps et aussi le fait que mon bébé nous pompait notre énergie ) . J’était claquée et je n’avais plus de force( plus vitamine sur soi) = le moral à plat ,bien sûr . Je faisais souvent des chutes de tensions .Je ne comprenais pas de ce qu’il m’arrivait. Je n’arrêtais pas de pleurer en cachette de voir que les gens ne me comprenaient pas de cet horrible état. Après l'hospitalisation de retour à mon domicile , de nouveau , je faisais que vomir tous les 15’ .Je ne supportais plus l’odeur de ma maison . J’ai dû quitter ma maison pour vivre chez mes beaux-parents ou chez mes parents ( il y a moins de vomissement :c’était tous les 2 h ou 3 h par rapport à chez moi qui était tous les 15’ ) . A force de vomir , il y avait un petit décollement du placement que je devais rester alitée pendant 1 bon mois . D’habitude , c’était moi qui conduisait et qui se déplaçait partout pour faire des courses , pour aller travailler... ect . Le gros problème , mon mari ne savait pas conduire , pas de permis à ce moment-là . Donc , j’étais dépendant de mes parents et mes beaux-parents pour faire des courses .Pendant ma grossesse, J’avais attrapé des infections urinaires, des mycoses gynécologiques . Vers le 6 ième mois de grossesses , j’étais sous antibiotics pour ces infections et encore des vomissements pour ces cachets qui me rendaient malades . On était vraiment pas bien du tout dans notre peau . Ce n’était même plus nous-même .J ’étais à bout de nerf que les gens de mon entourage ne me comprenait pas de mon état. Il me disait que c’était normal toutes les femmes enceintes en avaient ça .Il faut marcher , faut bouger,faut conduire …ect . Il faut rentrer chez soi ( dans notre maison ). Même les psychologues me disaient que c’était psychologique = peur de devenir mauvaise mère ,peur de ne pas être à la hauteur d’une bonne mère ….ect. Et que ,c’était pour ça que je vomissais plus fort . : c’était n’importe quoi ? C’était l’époque où la maladie n’était pas découvert et pas reconnu vraiment . Après , 7 mois ½ de grossesse, j’ai senti que mon bébé ne bougeait plus . Mon mari et moi, nous étions allés vite en urgence et en effet , mon bébé " Eva " était morte in-utéro , le 4/04/2001.
Une fois accouchée , tous mes symptômes étaient disparues du jour au lendemain . Je pouvais rentrer chez moi sans avoir des nausées et des vomissements . La perte de mon bébé m’avait rendue dépressive que je n’étais pas en état d’aller travailler pendant 2 ans. Je me culpabilisais pourquoi j’avais une si laide grossesse et ça s’est tourné mal : la mort de mon bébé
Après une deuxième tentative de grossesse en 2003 , beaucoup de personnes me disaient : « une grossesse n’est pas l’autre . » Mais malheureusement, les mêmes symptômes étaient revenues .Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait aucune réponse à mes questions . A nouveau , j’étais très triste de voir mon état . J’avais obligé à mon mari d'apprendre à conduire et d'avoir le permis de conduire . Car je savais que je ne pourrais pas conduire dans cet état -là et impossible de faire des courses . J’avais beau à essayé de rester chez moi jusque la 9 ième semaine , idem problème décollement du placenta une petite hémorragie au 1 ier trimestre . Le sang du décollement du placenta coulait comme de l’eau dans un robinet ouvert . Mon mari , qui était également sourd également avait dû appeler ma voisine pour faire appel par téléphone l’ambulance . J’ai dû quitter ma maison pour vivre chez mes parents . De très fortes angoisses étaient réapparues à l’idée de perdre à nouveau mon bébé ( échographie plusieurs fois pour me rassurer si le bébé était bien vivant . Je ne voulais plus revivre cette même scène qu’avant.
Finalement, j’avais accouchée d’une belle petite fille "Elisa" ,à 38 semaines . Elle mesurait 47cm et 2 kg 500 .
Après 3 mois de l’accouchement, j’ai recommencé à travailler tout normalement . Mais, plus tard ,on m’avait diagnostiquée une anémie . J’étais très fatiguée et moral à plat.
En 2006 , avant d'entamer une 3 ième grossesse , mon mari et moi , nous avions discuté longuement . Car, j'avais peur d'avoir ces symptômes de grossesses qui allait réapparaître . Finalement, ,on avait réfléchi d'en faire un 3 ième enfant pour ne pas que ma fille "Elisa" se retrouvait seule . Car, c'était un enfant CODA (Children of deaf adult) .Cela voulait dire un enfant entendant née de parents sourds . Je voulais qu'elle avait un petit frère ou une petite soeur pour lui faire compagnie qu'elle puissait parler avec. Et de nouveau , tous les symptômes arrivaient à nouveau .J'ai dû quitter ma maison pour vivre chez ma marraine qui habitait à côté de chez mes parents . Car , les vomissements étaient trop fort. J’avais proposé à mon mari de venir habiter avec moi. Car , à la maison , pendant la grossesse, c'était infernale l'odeur de ma maison . Cette fois-ci , mon mari n'avait pas voulu , soit disant qu’il voulait s'occuper de ma fille , car je ne l'arrivais pas à l'occuper . C'était vrai que j'étais claquée et que je ne me tenais pas debout pour pouvoir s'occuper de ma fille avec tous les vomissements ,tous les 2 ou 3 h .Ce n'était pas une vie pour moi . Et, ni pour mon mari et ma fille de me voir dans cet état .Je me sentais vraiment coupable de ne pas savoir s'occuper bien de ma fille .Et, j'étais très triste de me sentir comme cela . La culpabilité me rongeait énormément à l'intérieur . Mon mari me disait sans arrêt que je l'avais abandonné et ma fille aussi .Il disait cette phrase à tout le monde Alors ,que ce n'était pas vrai du tout , je l'avais proposé de venir dormir avec moi .Il était devenu distant avec moi .
.Finalement , j'avais donné naissance à mon beau petit garçon "Francesco " à 34 semaine , il pesait 2kg 500 et 47 cm ,suite à une hémorragie du décollement du placenta. Heureusement que j'étais déjà là , à l'hôpital sur place, le jour de l'hémorragie , car j'étais hospitalisée pour une infection gynécologique .Donc , on m'avait fait directement une anesthésie totale et une césarienne . On m'avait mis 1 litre de sang à cause de mon hémorragie . Mon gynécologue me disait heureusement que votre hémorragie s'était arrêtée , sinon on n'aurait enlevé tout mon utérus et mes ovaires .
Après l'accouchement de mon fils , tous les symptômes avaient disparus . J'avais fait une grosse dépression post-partum : Le sentiment de rage et de culpabilité de les avoir abandonné pendant mes grossesses . Malheureusement , mon mari m'avait trompé pendant ma grossesse , car sous prétexte que je l'avais abandonné . De plus , ses amis , ses amies , sa famille , son entourage leur donnait raison que c'était ma faute que je n'aurais pas pû l'abandonner et j'aurais dû rester avec lui pendant ma grossesse . Mais, comme sa maitresse était allée voir ailleurs que lui , il était bien obligée de rester avec moi ,avec mes enfants .Je l'avais pardonnée , car pour moi ,je me sentais coupable de cette laide et horrible grossesse.
Et , Boum , en "2018" , ce que je venais de voir d'apprendre la maladie de la grossesse l'hyperemesis gravidarum " =" l' hyperémèse gravidique " = HG de la maladie de la princesse Kate Middleton . Waouh ! je me sentais soulagée de voir que je n'étais pas les seules .Il n'y a que 3% des femmes enceintes qui sont atteintes .Et, j'y étais dedans parmi elles . En 2001-2003-2006 , aucun média ne parlait de cette réelle rare maladie qui touche que 2 à 3 % des femmes enceintes . Je me sentais isolée , incomprise par moi-même et par les autres .
Durant mes grossesses aucun témoignage , aucun forum qui expliquait cette terrible et horrible grossesse .Je me sentais seule ,isolée ( sentiment d'incompréhension par tous ( par le gyné, par les psychologues ...: car , pas vraiment reconnu à l'époque )
Maintenant ,je vois des associations qui existe en France .Mais pas en Belgique , il en faudrait y en créer aussi .Je suis très contente d'avoir découvert cette association. Je vois enfin tous les mêmes femmes comme moi qui témoignent leurs souffrances de leur HG . Un vrai dysfonctionnement hormonal .
Ce que je découvre en plus le pourquoi je ne supportais pas de rester chez maison pendant mes grossesses. Car , mon mari fumait sans cesse dans ma maison et tous les odeurs des cigarettes étaient déjà impregnées dans la maison , le fauteuil à tissus et sur les murs . C'est maintenant que je comprends pourquoi j'arrivais à rester chez mes parents, mes beaux-parents ( moins de vomissement ) .Car , ils n'ont pas fumé dans leurs maisons . La plus pire des choses ,c'est que même mon mari ne me comprenait pas . Il rejettait la faute sur moi que je l'avais abandonné .Normalement, un mari doit soutenir très fort sa femme quand on est malade . Ce n'est pas notre faute qu'on a cette maladie .Soit si je restais chez moi , c'est pour perdre à nouveau mes bébés ou soit je quittais ma maison ,c'est pour sauver mes bébés . J'ai choisi de sauver mes bébés , merci beaucoup à mes parents et à ma marraine qui m'ont soutenu moralement durant ma maladie qui était très dure à vivre .Il ne me respectait mon choix pour ma santé qui était en danger pour moi et pour mes bébés
Ma culpabilité qui me rongeait pendant des années s' en est allée et je me suis sentie plus épanouie et plus libre . Merci beaucoup à cette association contre la lutte de HG de l'avoir crée et que je l'ai pû découvrir . J'ai pris du recul de cette culpabilité qui me rongeait intérieurement pendant des années que ce n'était pas ma faute finalement .
Ma vie a vraiment changée . Je me suis sentie plus forte grâce à cette association . Et, j'ai finalement quitté mon mari avec lequel je n'avais plus confiance du tout depuis sa tromperie . Ma dépression s'est envolé aussi .
On est vraiment des combattantes et des courageuses à pouvoir supporter tout ça et pour avoir nos enfants . C’est comme sacrifié notre vie pour nos enfants . Je sais maintenant que cette maladie est un danger pour la mère et le bébé , si on ne le soutient pas assez . Il y en a des personnes qui font des IVG, tellement que c’est très pénible à supporter cela . C’est invivable bien sûr. C'est prouvé que cette maladie provoque Les complications qui vont jusqu'à la dénutrition, la déshydratation, des perturbations du foie ou du coeur, des hallucinations et parfois même un coma... De plus, le jeûne provoque un état particulier : la cétose, c'est-à-dire que le corps brûle les réserves graisseuses pour obtenir de l'énergie. Ce processus s'accompagne de la production de substances appelées corps cétoniques. Il majore la perte de poids et la fatigue (la dépression manque de vitamine B6).
Vive les Warriors HG.